Dans son Guide de l’auto 1978, Jacques Duval débutait ainsi son essai de la Oldsmobile Delta 88 Diesel ‘’Après Mercedes-Benz, Peugeot et, plus récemment, Volkswagen, voilà maintenant que General Motors, par l’entremise de sa division Oldsmobile, se tourne vers le moteur diesel… Émanant du géant de l’automobile et premier constructeur mondial, un tel geste est évidemment très significatif. En sa qualité de leader de l’industrie automobile, GM exerce une influence considérable sur tout ce qui se fait dans le monde motorisé et cette percée du diesel à Détroit pourrait bien avoir des répercussions chez plusieurs autres constructeurs’’.

Duval termine son essai par ‘’À part la puissance très modeste, le diesel revu et corrigé par GM est très acceptable et on peut difficilement l’accuser des faiblesses habituellement associées à ce genre de moteur.’’

Même les meilleurs peuvent se tromper…

Ce moteur diesel, un V8 350 pc à essence modifié, mis sur le marché trop rapidement pour répondre à la sévère norme CAFE (Corporate Average Fuel Economy), a connu à peu près tous les problèmes possibles sur un diesel. Et sur un moteur tout court. Comme si ce n’était pas suffisant, la transmission qui lui était accolée était tout aussi problématique. Heureusement, l’acheteur d’une Delta 88 1978 pouvait aussi choisir des motorisations à essence plus classiques et moins cauchemardesques!

En 1982, GM dévoile un autre moteur diesel, un V6 4,3 litres beaucoup moins capricieux. Mais le mal était fait et la bourde de GM a sans doute anéanti le marché du diesel en Amérique pour les 30 années suivantes.

En 1985, GM a abandonné le moteur diesel pour ses voitures de tourisme.