Si vous aviez l’intention de vous procurer une Dodge Demon, aussi bien en faire votre deuil. Ou sortir vos REER.
3 300 Dodge Challenger Demon ont été construites pour le marché américain, dont 300 pour le Canada. La production a cessé au courant de l’été 2019. Aucun exemplaire excédentaire n’a été fabriqué et Dodge a promis de ne jamais en fabriquer d’autres. Rien de tel pour créer l’exclusivité et pour faire monter les prix.
La Demon, pour les deux ou trois personnes qui n’en auraient jamais entendu parler, reçoit le V8 de 6,2 litres de la Hellcat dont le surcompresseur pompe 2,7 litres au lieu de 2,4. Lorsqu’il est gavé d’essence à indice d’octane 100 ou plus, il livre 840 chevaux et 770 livres-pied. Ceux qui veulent économiser sur l’essence peuvent toujours l’abreuver d’octane 93 mais ils devront se «satisfaire» de 808 chevaux et 717 livres-pied. La misère, quoi…
En fait, la Demon est une voiture d’accélération (drag) adaptée à la route. Qui dit drag, dit contrôle du poids. Ici, le siège du passager et le siège arrière sont optionnels. Au coût de 1$! Le Drag Kit, optionnel pour 1$ lui aussi, contient deux petits pneus avant 4.50/28.0-18 que l’on installe avant une course d’accélération.
Bref, les seules Demon qui sont disponibles valent leur pesant d’or. Un concessionnaire américain demanderait même 165 000$ pour son exemplaire encore tout neuf. Ce qui veut dire au moins 200 000$ canadiens, elle qui ne coûtait que 110 000$ neuve. Et quand on dit «ne coûtait que» nous le croyons vraiment. En connaissez-vous beaucoup des voitures neuves de plus de 800 chevaux à ce prix-là?
Mais le temps des Demon pas chers est révolu…