Hier, le 3 juin, Stellantis, propriétaire des marques Dodge, Chrysler, Jeep, Ram, Fiat, Alfa Romeo et plusieurs autres, a fait une annonce pleine d’avenir. À compter de 2024, l’usine de Brampton, en Ontario, sera entièrement ré-outillée au coût de 3,6 milliards de dollars. C’est pas rien. La chaîne d’assemblage sera prête à produire en 2025. Voilà qui assure la pérennité de cette usine qui emploie environ 3 000 personnes. De nouveaux véhicules, dont certains seront 100% électriques, y seront construits.
Sauf que… Sauf que pour ré-outiller une usine, il faut arrêter la production actuelle. Et actuellement, ce sont les Challenger, Charger et 300 qui y sont produits. Leur fin est donc très proche. De toute façon, ces voitures étaient dues depuis plusieurs années pour une retraite bien méritée. Après tout, leur plateforme, maintes fois améliorée, provient du temps où Mercedes-Benz formaient le malheureux couple DaimlerChrysler AG. Il s’agit de la plateforme LX dérivée de la Mercedes Classe E W211 apparue en… 2002. De plus, les pressions environnementales se font de plus en plus fortes pour le passage à l’électricité. Qu’on le veuille ou non.
Bref, si vous désirez une Challenger, une Charger ou une 300, vous feriez mieux d’y voir au plus vite. Leur valeur, surtout celle de la Challenger, risque d’augmenter vite.
On a beau pleurer la fin de ces déjantées de la consommation mais il faut voir le verre, ou le réservoir, à moitié plein plutôt qu’à moitié vite. Aucune entreprise sensée n’aurait accepté de mettre la Challenger, et encore moins la Magnum, en production. Or, Chrysler a parié et a gagné. Les trois modèles restants, Challenger, Charger et 300, ont rempli les coffres de Stellantis et continuent à le faire.
La Challenger, surtout, a permis à une génération de jouir, le mot est sciemment choisi, de performances exceptionnelles à un prix quasi dérisoire, même dans sa version de base à moteur V6.
Merci Stellantis pour toutes ces belles années, ces belles traces, ces beaux shows de boucane. L’avenir électrique ne sera sans doute jamais aussi excitant. Mais bon, laissons le futur vivre sa vie.