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Bizarre mais cool! Le Brubaker Box 1971

Au début des années 1970, les États-Unis étaient envahis par la Volkswagen Coccinelle, et par sa contrepartie ‘’van’’, le Microbus, aussi connu sous le nom Type 2 (le Type 1 étant la Coccinelle). Ces véhicules allemands étaient facilement modifiables et Curtis Brubaker, un designer automobile, n’y a pas été de main morte!

Avec deux collaborateurs, il démantèle un Microbus et ne conserve que le plancher et la motorisation arrière (moteur quatre cylindres à plat de 1 600 cc, carburateur simple corps). La construction d’un prototype débute.

La carrosserie est constituée de 13 panneaux en fibre de verre collés et rivetés à une structure tubulaire attachée au plancher. Il n’y a qu’une seule porte, coulissante, du côté droit.  Il y a aussi un toit ouvrant. Pour des raisons de sécurité, le réservoir d’essence est relocalisé au centre du véhicule et le pneu de secours se trouve à l’avant… mais pas exposé à la vue de tous comme on l’a souvent vu sur le Type 2. À chaque extrémité, il y a un pare-chocs en matériau composite ressemblant à du bois. Sans doute pour souligner le caractère particulier de la nouvelle chose, on la nomme Box (Boîte, en français). Une boîte qui ne fait pas plus de 53’’ de haut.

L’habitacle nous ramène aux années 70! Le tableau de bord minimaliste et très peu ergonomique et, surtout, le siège arrière de style lounge, en sont de beaux exemples. Le pouf, placé devant le siège, cache en réalité le réservoir d’essence.

Brubaker montre sa création au public lors de Salon de l’auto de Los Angeles 1972. La réponse est très positive, malgré les 4 000$ demandés.

Notre homme compte acheter ses châssis et ses moteurs directement de VW. Sauf que VW décide de ne pas embarquer dans l’aventure, craignant certains problèmes légaux. Brubaker n’a d’autre choix que d’acheter des Microbus, de les démanteler et de revendre les pièces restantes. Même si Brubaker achète plusieurs pièces de fournisseurs divers (pare-brise de AMC Hornet, vitre arrière de Chevrolet El Camino, feux arrière de camionnette Datsun, etc), le coût de revient dépasse largement les 4 000$ promis.

Après seulement trois Box, Brubaker déclare faillite. L’un des investisseurs, Mike Hansen, décide de garder le Box en vie. Il le rebaptise SportsVan et le propose désormais en kit via son entreprise Automecca. Une trentaine de SportsVan, que tout le monde a continué d’appeler le Brubaker Box, ont été vendus avant que cette entreprise aussi ferme ses portes vers la fin 1974.

Au cours des dernières années, quelques artistes du web ont créé des dessins de ce que pourrait être un Brubaker Box moderne. Des rumeurs ont même circulé, racontant que la fourgonnette rajeunie de Brubaker pourrait être produite en très petite quantité. Mais rien de concret jusqu’à maintenant, malheureusement.

Cet article a été publié dans le magazine des Voitures anciennes de Granby, le Tacot, édition juillet-août 2024.

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