Par Vincent Aubé
Pendant cette période de confinement globale, il est important de se fixer des buts. Un objectif à atteindre oblige l’amateur de performance à songer, à imaginer les prochaines modifications qu’il ou elle apportera à son bolide. C’est exactement ce à quoi servent ces dessins rendus par l’artiste Jon Sibal. Le principal intéressé vient en effet de publier ces illustrations de la prochaine voiture de drift qui sera pilotée par le virtuose norvégien du volant Fredric Aasbø.
On reconnaît d’ailleurs les commanditaires associés au champion de drift sur cette silhouette de Toyota Supra A90, la plus récente version du modèle. D’ailleurs, pour ceux et celles qui ne le sauraient pas, le pilote est associé à Toyota depuis quelques années. Sa dernière voiture modifiée pour la drift était une Corolla Hatchback transformée pour réduire en poussière les pneus du train arrière! Oui, vous avez bien lu… une Corolla Hatchback à roues motrices arrière.
Pour la prochaine saison du seul sport motorisé disputé en plein dérapage – qui sera vraisemblablement reportée à plus tard à cause du coronavirus –, l’entreprise Papadakis Racing s’affaire à transformer une Supra Mk.V en quelque chose de résolument plus méchant que la voiture d’usine. D’emblée, on remarque tout de suite les arches de roues élargies au possible, celles-ci abritant un combo jante/pneu taillé pour améliorer la tenue de route. Autrement dit, c’est franchement plus large qu’à l’origine et, il faut l’avouer, le résultat est superbe!
À l’exception du becquet installé au bout du coffre et de ces voies élargies, la Supra de M. Aasbø demeure toutefois assez sobre, malgré les couleurs éclatantes de la carrosserie. Bien entendu, comme toute voiture de drift, de sérieuses modifications ont été appliquées à la suspension et à la colonne de direction question de pouvoir maintenir un angle démesuré lors des dérapages contrôlés.
Et puisqu’il s’agit d’une voiture qui sera appelée à transformer en fumée les pneus arrière, la mécanique se doit également d’être à la hauteur. Et, dans ce cas-ci, les préparateurs de Papadakis Racing n’ont pas opté pour un bon vieux 2JZ, le mythique 6-en-ligne turbo de Toyota qui constitue encore un choix logique pour la discipline motorisée. Non, c’est plutôt le moteur 6-en-ligne d’origine BMW (nom de code B58) qui hérite du mandat de propulser la voiture du pilote norvégien. Et il est clair que les sorciers de l’entreprise ont trouvé le moyen de gonfler la puissance, car il est question de 1 000 chevaux à l’heure actuelle. Remarquez, ce niveau de folie est presque monnaie courante dans le cercle fermé de la drift.
À tous les propriétaires de Toyota Supra de cinquième génération, ces quelques clichés pourraient bien vous donner des idées diaboliques!