La Renault 5 était une voiture plutôt banale. Au début des années 80, j’ai quelquefois conduit celle de ma belle-sœur. Je n’ai pas gardé de souvenirs impérissables d’elle (de l’auto…), sinon que le moteur était extrêmement bruyant et que le confort était étonnamment relevé. À l’époque, j’avais lu dans un magazine un article qui parlait d’une Renault 5 Alpine Turbo, une petite bibitte que j’aurais bien aimé essayer.

Quelques années plus tard, je tombe sur un autre article (c’était avant Internet, ce qui vous donne une idée de mon âge quasi cannonique) qui montrait une Renault 5 aux ailes arrière bombées et au moteur turbo de 160 chevaux prenant la place de la banquette arrière. J’ai très, très vite oublié le Chameau de la belle-sœur et l’Alpine Turbo! Encore aujourd’hui, la Renault 5 Turbo demeure une voiture de rêve pour moi. En passant, Chameau c’est le nom qu’avait trouvé une agence de publicité québécoise avait trouvé pour publiciser la Renault 5, exploitant ainsi sa très faible consommation d’essence.

L’idée de la Renault 5 Turbo est née en 1977 alors que la firme française cherche une façon de dynamiser les ventes de la 5, tout en créant une voiture capable de d’être homologuée en rallye FIA Groupe 3 et Groupe 4.

Développée par Renault Sport, en collaboration avec Alpine, la 5 Turbo reçoit le moteur de la 5 Alpine (attention : pas une Alpine Turbo) auquel on ajoute un turbo Garrett et une boîte de vitesse à cinq rapports aux engrenages sportifs. L’ensemble est installé en position centrale arrière pour une meilleure répartition du poids. Après quelques prototypes, la Renault 5 Turbo est présentée au public au Salon de l’auto de Paris, en octobre 1978.

Le quatre cylindres 1,4 litre développe 160 chevaux, une écurie plus que respectable à la fin des années 70, d’autant plus que la voiture ne pèse que 950 kilos.

Le châssis des R5 Turbo est le même que celui des R5 de belles-sœurs mais ils sont passablement modifiés. Après tout, faire passer un moteur de l’avant à l’arrière demande quelques menus ajustements!

La production de la 5 Turbo débute en 1980 en tant que modèle 1981. En 1983, arrive une Turbo 2. La mécanique est identique à la première version mais elle est beaucoup moins équipée, ce qui permettait à Renault de l’offrir à un prix nettement inférieur.

L’aventure de la 5 Turbo a pris fin en 1985, après de nombreuses victoires en rallye et après avoir fait rêver au moins un jeune au Québec.

Si j’avais les moyens, je n’hésiterais pas à bidder sur la Renault 5 Turbo 2 1984, présentement offerte sur les sites d’enchères Bring a Trailer (BaT). Mais comme la mise est déjà à 55 000$ US et qu’il reste 4 journées… Anyway, j’aime pas la couleur. Cette voiture a été importée aux USA par Sun International où elle a reçu un odomètre en milles, un convertisseur catalytique et un toit ouvrant, entre autres.

P.S. La Renault 5 de ma belle-sœur a depuis longtemps pris le chemin de la ferraille. Ma belle-sœur, elle, à l’aube de sa retraite, est encore en pleine forme!!