Décidément, les concessionnaires de Sherbrooke, en Estrie, ne l’ont pas facile ces temps-ci. Après l’effondrement d’un élévateur chez Thibault GM à Sherbrooke, voilà que c’est son voisin, Val Estrie Ford qui défraie la manchette… et pas pour le mieux non plus!
Cette fois, il s’agit d’une cliente qui a amené sa Ford Focus Electric 2018 chez Val Estrie, il y a 145 jours. C’est presque cinq mois, ça. Il s’agissait de remplacer une pièce défectueuse qui empêche la recharge de la voiture. Encore aujourd’hui, la pièce est en rupture de stock. Le concessionnaire aurait refusé de lui prêter une voiture en attendant.
Selon Georges Iny, de l’APA, cette situation serait arrivée plus à d’une douzaine de propriétaires depuis avant la COVID. Iny mentionne aussi que l’article 39 de la loi de la protection du consommateur prévoit que les pièces doivent être disponibles dans un délai raisonnable. Durant la COVID, un de mes amis a dû attendre une pièce près de six mois après un accident avec son Honda CR-V mais, au moins, il y avait un contexte pandémique. La propriétaire de la Focus problématique entend pousser l’affaire devant les tribunaux.
Depuis, la dame doit utiliser un autre véhicule, à essence celui-là , entraînant des dépenses qu’elle n’aurait pas à encourir avec sa voiture électrique. Même si la Focus Electric n’a qu’une autonomie de 185 km, c’est souvent amplement pour certaines personnes.
Depuis que sa voiture est au garage, la dame reçoit un texto mensuel de suivi de la part de Val Estrie. Le suivi avec Ford Canada semble très difficile.
Selon un reportage de TVA Nouvelles, Val Estrie et Ford Canada auraient refusé de commenter l’affaire. Je serais surpris qu’un concessionnaire garde une voiture pour le simple plaisir de faire suer une cliente. Il y a sans doute une bonne raison… l’absence de la pièce me semble une bonne raison. Mais garder le silence dans une telle situation est bien plus dommageable, médiatiquement parlant, que de garder une voiture…