texte et photos de Jacques Deshaies
Afin de combler un marché important pour Volkswagen, le grand Atlas est venu se joindre à la gamme. Et pour ajouter l’aspect séduction, il est assemblé à Chattanooga dans le Tennessee. Il n’a peut-être pas le caractère du Touareg mais il plait à nos voisins du sud. Il rencontre un peu plus la saveur nord-américaine.
Sur le plan du style, l’Atlas n’offre rien pour écrire à sa mère. Plutôt carré, il ne peut renier son utilité. Sa forme angulaire permet tout de même d’offrir un habitacle spacieux à souhait. L’édition 2022 propose toujours la version R (notre modèle d’essai). La version R profite de roues de 21 pouces, un pare-chocs plus agressif et des jupes latérales. Disons que ça lui donne fière allure mais il est encore très généraliste au chapitre du style. Vous pouvez toujours opter pour la version Cross Sport, une déclinaison avec un hayon incliné qui est supposé lui donnée une silhouette plus sportive. Quant à moi, c’est raté.
C’est le même constat à l’intérieur. La présentation est plutôt austère mais les matériaux utilisés dans sa réalisation sont de belle signature sauf pour certains plastiques qui jurent un peu. Le tableau de bord est sans extravagance. Monté horizontalement, l’écran multimédia est bien intégré à l’ensemble et fait corps avec la console centrale. Le rangement est légion dans ce grand utilitaire. Les sièges sont confortables mais fermes. Notre Atlas profitait des sièges capitaine en deuxième rangée, ce qui facilite le passage à la troisième banquette. Évidemment, si toutes les places sont occupées, le coffre offre moins d’espace mais c’est tout de même pas mal. Un gros bémol au système multimédia qui est lent à réagir tout comme la navigation dans la nacelle du conducteur qui ne s’affiche pas tout le temps.
Pour la motorisation, notre Atlas s’équipait du V6 3,6 litres de 276 chevaux et de la boîte automatique à 8 rapports. Ce moteur porte son âge tout comme sa consommation d’une autre époque. Les accélérations et les reprises sont décevantes comparativement à celles du moteur quatre cylindres turbo de 2,0 litres. La suspension est bien calibrée pour un confort maximal. La direction est dans le ton des utilitaires grand format.
En résumé, l’Atlas assume bien son rôle de séduction à une clientèle qui ne cherche rien d’exclusif. Il ne se démodera pas rapidement, il propose le confort voulu pour ses occupants et de l’espace suffisant pour les familles qui voyagent. C’est un joueur sérieux dans ce segment mais la concurrence est féroce.