Au début du mois de juillet dernier, lorsque Dodge a lancé le Durango Hellcat, il était déjà écrit dans le ciel (ou en grosses traces noires sur l’asphalte) que 710 chevaux et 645 livres-pied ce n’était absolument pas suffisant pour un VUS. Hennessey a remédié à cette embarrassante situation en dévoilant sa version qui développe 1012 chevaux à 6 500 tr/min et un couple de 969 livres-pied à 4 200 tr/min.
Selon Hennessey, le 0-60 mph (0-96 km/h) se fait en 2,8 secondes et le quart de mille en 10,8 secondes à 126 mph (203 km/h). La version rachitique de Dodge se traîne de 0 à 60 mph en 3,5 secondes et fait le quart de mille en 11,5 longues secondes. Dodge ne donne pas la vitesse maximale au quart de mille, alors on peut imaginer qu’elle est très gênante.
Pour parvenir à de tels chiffres, Hennessey a pris un moteur 6,2 litres Hellcat et a modifié son surcompresseur, les collecteurs d’échappement (headers), les convertisseurs catalytiques et les systèmes d’injection, d’induction de l’air et de la ventilation du carter. Sans oublier une calibration différente des systèmes électroniques. Ces changements sont sans doute les mêmes qui avaient été adoptés pour la Challenger Hellcat HPE1000 qui montre la même écurie et le même couple.
Au niveau de la présentation, outre quelques badges HPE1000 ou Hennessey ici et là, rien ne permettra de distinguer un Hennessey d’un SRT Hellcat. Décevant. D’ailleurs, Hennessey n’a publié qu’une seule photo de son monstre. Toutes les autres montrent un minable Hellcat.
Pour assurer une certaine exclusivité à son produit, ou parce qu’elle sait qu’ils seront peu nombreux à débourser plus de 100 000$ (US) pour un Durango, Hennessey n’en construira que 50, assortis d’une garantie d’un an ou 12 000 milles (20 000 km). Reste juste à en importer un au Canada!
Souhaitons que les propriétaires de la nouvelle bête de Hennessey aient autant de talent derrière le volant qu’ils ont de chevaux sous le pied droit. Si non, ils pourront toujours se rabattre sur le triste Hellcat de base…
