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Le Cybertruck, encore…

Suite à notre reportage d’hier sur le Salon de l’auto de Montréal, les réactions sur le Cybertruck ont été nombreuses et pratiquement unanimes. Il n’est pas le bienvenu!

Côté esthétique, il ne passe carrément pas auprès de nos lecteurs. J’imagine que parmi les fans (pour ne pas dire fanatiques…) des voitures électriques, les avis sont moins tranchés.

C’était la première fois que je voyais le Cybertruck en personne. Ce qui frappe en premier, c’est son gabarit. Il est plus long et plus large qu’un GMC Hummer mais moins haut. Avec son toit de pyramide et ses angles vifs, les proportions sont inhabituelles, pour ne pas dire dérangeantes. Mais ça va plaire à un public friand de nouveauté et désireux de se faire remarquer.

Ce qui frappe ensuite, ce sont ses immenses panneaux d’aluminium brossé, un matériau qui sied parfaitement à la DeLorean mais dont la finition sur le modèle vu au Salon semble peu reluisante. Même à quelques pieds, il est facile de remarquer la mauvaise finition de certaines arêtes et plusieurs détails qui mériteraient d’être peaufinés.

Les gros Goodyear 285/65R20 sont flanqués de roues noires que je trouve très laides (mais je connais au moins une personne qui juge que ces roues sont les seules belles choses sur le Cybertruck! Donc, c’est juste une question de goût.) Parmi les autres particularités, soulignons l’unique essuie-glace de 48’’, comme sur certains autobus.

Lors de ma visite au Salon pour la journée de presse, la benne était fermée. Je ne sais pas si le couvercle de la boîte, constitué d’un rideau coulissant un peu à la manière des boîtes à pain d’antan, fonctionnera bien à -30 degrés ou lorsqu’il sera recouvert de glace. Mais il ne me dit rien qui vaille à long terme. Aussi, la boîte camouflée me semblait plus petite que les dimensions annoncées (72’’ de longueur par 48’’ de largeur). J’imagine que ce sont les proportions de la carrosserie qui m’induisaient en erreur. Ou juste mon cerveau.

Puisque les fenêtres, supposément incassables, étaient fermées sur le Cybertruck du Salon et que nous étions tenus à distance par des câbles, il était très difficile de voir l’intérieur mais, d’après ce qu’on a pu constater, les propriétaires de Tesla ne seront pas dépaysés grâce au volant presque carré et à l’immense écran central.

Le Cybertruck présent au Palais des congrès est l’un des premiers à être sorti de l’usine Tesla. Il a donc reçu d’office l’ensemble Foundation Series qui ajoute, moyennant 20 000$ US supplémentaires, le FSD (Full Self-Driving), un Autopilot perfectionné et quelques autres éléments (je ne sais pas lesquels). Cette série n’est offerte qu’aux États-Unis.

Cette camionnette a été amenée au Salon par le Club Tesla Québec, Tesla ne s’abaissant pas à faire ce genre de promotion. Probablement que le Cybertruck vu à Montréal y retournera dès le Salon terminé.

Quoiqu’il en soit, il faut regarder plus loin que le design de la carrosserie ou la finition. En termes de technologie des batteries, de gestion de l’énergie et de puissance brute, Tesla a depuis longtemps prouvé qu’elle sait y faire. Le Cybertruck ne pourra jamais (en tout cas pas actuellement) jouer dans la cour des camionnettes traditionnelles, même s’il peut remorquer jusqu’à 11 000 livres (5 000 kilos). Je gagerais qu’ils seront rares les entrepreneurs qui vont délaisser leur F-150, Ram et Silverado. Elon Musk a déjà parlé d’une production de 250 000 Cybertruck annuellement. Bonne chance…

Je ne sais pas si le Cybertruck est appelé à une grande carrière. Il reste encore énormément d’inconnues, dont la fiabilité, avant d’imaginer un futur pour ce camion bizarre. Sans doute que son style le restreindra à un rôle de figurant dans l’industrie de la camionnette et que dans 25 ans, on le regardera de la même façon qu’on regarde aujourd’hui un Pontiac Aztek!

On verra.

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