Dire que le Cybertruck est un véhicule différent serait l’euphémisme du siècle. Non, du millénaire. On aime ou on déteste. Comme si le fait d’être différent n’était pas suffisant, il doit composer avec le comportement quelque peu excentrique (un autre euphémisme!) de son président propriétaire, le très controversé Elon Musk. En plus, la camionnette doit vivre avec des défauts de conception et de jeunesse quelquefois difficiles à accepter (moulures mal installées, autonomie moins élevée qu’annoncée, problèmes de rouille et défaillances nombreuses du système informatique, entre autres) et de nombreux rappels.
Le Cybertruck, peu en seront surpris, ne connaît pas le succès prévu par Musk. Sur le marché depuis la fin 2023, environ 46 000 pick-up Tesla ont été vendus aux États-Unis et environ 2 000 au Canada. On est loin du million de réservations, selon Tesla, reçues avant le lancement officiel en 2023.
Le Cybertruck a un haut taux de dépréciation. En moins de deux ans, il peut perdre jusqu’à 45% de sa valeur. C’est beaucoup, surtout pour un pick-up. D’un autre côté, une BMW Série 7 perd plus que ça dans la même période de temps. Mais, on ne peut guère comparer puisqu’il s’agit de deux marchés très différents.
Jusqu’à tout récemment, Tesla refusait de prendre le Cybertruck en échange contre un autre modèle Tesla (trade-in). Mais avec des milliers de Cybertruck invendus sur les bras (certains sites parlent d’une valeur de 800 millions $$$ en inventaire), Tesla doit réviser sa stratégie.
Donc, Tesla USA accepte maintenant de reprendre le Cybertruck dans un échange, mais au prix du marché, ce qui est rarement à l’avantage du client. Pour le moment, Tesla Canada n’a pas adopté cette approche mais, selon nous, ça ne saurait tarder.