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LRV: Non, ce n’est pas un nouveau Land Rover!

Le 20 juillet dernier, l’humanité célébrait les 50 ans du premier pas de l’Homme sur la lune. Cette journée-là, Neil Armstrong et Buzz Aldrin ont marché sur notre satellite. Deux années plus tard, la mission Apollo 15 allait plus loin… elle a utilisé un véhicule lunaire pour se déplacer, le LRV (Lunar Roving Vehicle).

Pour la petite histoire, mentionnons que le LRV tel qu’on le connaît (en fait seulement quelques personnes, dont plusieurs sont aujourd’hui décédées, peuvent vraiment prétendre le connaître mais vous savez ce que je veux dire), le LRV, donc, est le fruit d’une quinzaine d’années d’essais et d’erreurs. Mais c’est seulement en mai 1969 que le programme de développement du LRV est approuvé. Un premier véhicule devra être prêt dans… 17 mois seulement.

C’est Boeing qui est choisie pour gérer le projet tandis que la division Défense de General Motors, la General Motors’ Defense Research Laboratories, qui fournit les roues, moteurs et suspensions). Un premier LRV est livré à la NASA le 1er avril 1971. Il a coûté la bagatelle de 38 millions $$$ (en 1971!)

Le LRV fait ses premiers tours de roues le 31 juillet 1971 durant la mission Apollo 15. Puisque la cartographie de la lune est, au mieux, médiocre et que la fiabilité du véhicule est inconnue, la NASA demande à ses astronautes de toujours garder le module lunaire en vue. Un des pilotes, Eugene Cerman, aurait déclaré avoir atteint 11,2 mph (18 km/h), ce qui constitue un record de vitesse absolu ailleurs que sur une surface autre que celle de la planète Terre. En tout, trois LRV seront utilisés (Apollo 15, 16 et 17).

Le LRV pèse 210 kilos seulement. Le châssis (3 000 mm de long pour un empattement de 2300 mm), est fait d’aluminium tubulaire. Les pneus sont sans doute l’élément le plus technologiquement avancé. Ils sont constitués d’aluminium tressé et la semelle de chevrons en titane. Dans chacune des roues, on retrouve un moteur électrique de 1/4 de cheval (oui, oui, 0,25 cheval, à peine moins qu’une smart diront les mauvaises langues…). La batterie de 36 volt offre une autonomie de 92 km. C’est le LRV 17 (Apollo 17) qui a parcouru la plus grande distance, soit 35,89 km et qui s’est éloigné le plus du module, soit 7,6 km. Chacun de ces LRV est demeuré sur place après sa mission. J’espère que les astronautes n’ont pas laissé la clé dans le contact. On est jamais trop prudent…

Si ma mémoire est bonne, il y avait un LRV au Salon de l’auto de Montréal il y a plusieurs années. Si vous avez des photos, partagez-les avec nous!

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