Un Salon de l’auto, comme n’importe quel Salon peu importe le domaine, doit pouvoir intéresser le plus de gens possibles.  Ce qui amène parfois certains paradoxes. Au Salon de Montréal, qui se déroule depuis le 19 janvier jusqu’au 28, cela se traduit par une mignonne petite création de 20 000$ US tout juste à côté de la collection de 30 Ferrari appartenant à Luc Poirier.

Attardons-nous tout d’abord au très mini VUS de Vinfast, le VF3. À peine plus gros qu’une smart (avec ses 3 190 mm, il est même plus court qu’une Mitsubishi Mirage qui fait 3 846 mm!). Cette petite création ne compte que quatre places et les dossiers arrière peuvent s’abaisser pour agrandir le coffre jusqu’à 550 litres. On est loin d’un Chevrolet Suburban.

Le VF3 est, on s’en doute, entièrement électrique. Son autonomie n’est que de 200 km mais ce n’est pas si dramatique que ça, considérant qu’il s’agit d’un véhicule à vocation urbaine.

Son prix de 20 000$ US fait sourire en cette époque d’inflation exponentielle. Converti en dollars canadiens, on parle de près de 27 000$. C’est quand même beaucoup pour si peu…

À peine 10 mètres plus loin, on retrouve les 30 Ferrari que Luc Poirier a amenées au Salon. À moins que je me trompe, la moins dispendieuse de ces œuvres d’art est une 308 GTS 1985 à 100 000$, un char de pauvre, quoi. À l’autre but du spectre, il y a une sublime LaFerrari Aperta 2017 de 7 700 000$. Entre les deux, il y en a pour tous les goûts mais pas pour toutes les bourses.

J’ai apprécié chacun de ces extrêmes (la VF3 et la collection de Ferrari) pour des raisons différentes, évidemment. On a beau dire ce qu’on voudra, l’industrie automobile demeure extrêmement diversifiée… et extrêmement divertissante.

En passant, il y a au moins six autres Ferrari dans le Salon (5 chez Automobiles Etcera et une F1 2004 pilotée par Michael Schumacher). Je ne serais pas surpris qu’il s’agisse de la plus grande proportion de Ferrari dans un Salon de l’auto, tout pays confondu!