Site icon Passion Autos

Tesla : Des milliers d’invendus

Il fut un temps où Tesla peinait à suffire à la demande. Elon Musk, le propriétaire-président de l’entreprise représentait le meilleur de l’être humain, donc de son entreprise : Charismatique, visionnaire et possédant l’argent et, surtout, le caractère pour mener à bien ses grandioses et nobles objectifs. Sauver la planète une voiture à la fois aurait très bien pu être le slogan de Tesla. Et le marché de la voiture électrique était en pleine ascension grâce, en grande partie, à Tesla elle-même qui a carrément révolutionné le marché de la voiture électrique, et le marché tout court. Il fut un temps où tous les constructeurs de la planète ramaient pour suivre Tesla.

Mais les choses ont changé. Elon Musk apparait maintenant davantage comme un être torturé, mal dans sa peau de milliardaire. Il est loin le temps où ce fou génial passait son lundi chez Space X à révolutionner les transports dans l’espace, son mardi chez The Boring Company pour créer le réseau HyperLoop, son mercredi à penser à la prochaine Tesla et son jeudi à mettre en vente son Flamethrower. C’était avant de passer ses vendredis à se dépêtrer avec le réseau social X…

Tout ça pour dire que Tesla semble avoir maintenant de la difficulté à écouler ses stocks. Aujourd’hui, notre ami Benoît Charette, via le site Jalopnik, rapportait la présence, sur plusieurs grands stationnements aux États-Unis, de milliers de Tesla invendues. Selon les images de SkyFi, elles se retrouvent dans des stationnements de la Gigafactory au Texas, de centres d’achats au Missouri et ailleurs dans le pays.

Durant le premier trimestre de l’année, Tesla a produit 433 371 véhicules mais n’en n’a vendu que 386 810. Entendons-nous, 386 810 véhicules pour un constructeur indépendant, c’est beaucoup. Mais c’est quand même 46 561 de moins que ce qu’il avait prévu.

Il est vrai que le marché de la voiture électrique est moins florissant qu’avant (disponibilité problématique de certains modèles, prix d’achat élevé, taux d’intérêts tout aussi élevés, incitatifs qui diminuent au Québec), ce qui pourrait expliquer une partie des déboires de Tesla qui ne peut pas compter sur des voitures à essence pour se maintenir à flots comme les grands constructeurs. Il faudra un certain temps à Tesla pour ajuster sa production avec la demande… une science très peu précise qui a joué des tours à TOUS les constructeurs, un jour où l’autre!

Mais il est certain qu’avec un Model S vieillissant et un Cybertruck aux allures bizarres, Tesla devra innover bientôt pour conserver sa place de leader de l’électrique. Et innover de façon intelligente, pas à la suite d’un coup de tête, ou de gueule, d’un président de moins en moins crédible.

Partager
Quitter la version mobile