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The Beast, une voiture qui fait paraître la familiale des Griswold ben ordinaire

Les années 70 ont été responsables de plusieurs choses bizarres, dont cette voiture surnommée à juste titre, The Beast.

Cette chose, appelons-là ainsi, a été construite en 1970 par John Dodd, un Britannique excentrique, c’est le moins qu’on puisse dire. Au fil des années, la Bête a connu plusieurs changements, pas tous pour le meilleur, autant au niveau esthétique que mécanique. Voyons ça de plus près…

Ce n’est pas Dodd qui a commencé la voiture mais plutôt un certain Paul Jamieson, en 1966. Jamieson est parti du châssis d’une Jaguar pour la partie arrière et de celui d’une Wolseley pour l’avant. Pour le moteur, il n’a pas fait dans la dentelle en choississant un engin provenant d’un tank. Il s’agit d’un Meteor 27 litres (953,5 pc), un V12 Rolls-Royce produit entre 1941 et 1964 et qui développait 950 chevaux et un couple de 760 livres-pied. Malheureusement, je n’ai pas trouvé à quel RPM. Pour ceux que ça intéresse, le Meteor est un Marlin sans compresseur. Compresseur ou pas, la consommation d’essence est sans aucun doute démentielle.

Toujours est-il que Jamieson s’est mis à chercher une transmission pouvant expédier l’ensemble aux roues arrière. C’est alors qu’il rencontre notre John Dodd, un spécialiste en matière de boîtes de vitesse. Il modifie donc une GM Turbo 400 pour la rendre opérationnelle dans la Bête. Il n’est pas long que Jamieson rappelle Dodd pour lui proposer la voiture, et ce dernier accepte de se porter acquéreur de la Chose.

Dodd, nouveau propriétaire d’un châssis roulant, se tourne vers une entreprise spécialisée dans la fibre de verre pour créer une carrosserie. Mais pas n’importe quelle carrosserie… Le résultat est spectaculaire! Surtout à l’avant là où trône une grille de Rolls-Royce. L’ensemble est extravagant mais pas laid, comme en font foi les dernières photos de notre galerie ici-bas. Rolls-Royce, cependant, n’apprécie guère et poursuit Dodd.

En 1975, la voiture est endommagée dans un incendie. La mécanique est sauvée mais la carrosserie est à refaire en entier. Et c’est là que ça dérape. Le résultat tient du surréalisme. La partie arrière est celle d’une familiale tandis que la partie avant, qui semble encore plus longue que sur la première voiture, présente huit phares. La grille n’est plus celle de Rolls-Royce, au grand plaisir de l’auguste marque de prestige. Celle qui la remplace est beaucoup plus sobre… sauf qu’elle porte les initiales, immenses, du créateur, JD. L’ensemble ressemble à une Stutz Blackhawk qui aurait été dessinée par des enfants en pleine crise de bacon. C’en est presque beau.

Contrairement à ce qu’on serait porté à croire, la Beast, longue de 233 pouces (592 cm), n’a pas été conçue pour les courses d’accélération mais bien pour être conduite sur la route. Effectivement, elle a été immatriculée au Royaume-Un où elle a déjà atteint 183 mph (295 km/h), une performance dûment attestée par le livre des records Guinness. Selon les photos, la voiture aurait besoin d’une solide restauration mais elle semble encore parfaitement ‘’sauvable’’.

La Beast, construite à un seul exemplaire, sera mise aux enchères sur le site européen https://www.carandclassic.com/auctions/1972-john-dodds-the-beast-8bEqL4 Les enchères vont débuter le 9 mars et dureront quatre jours.

Si vous la voulez, faites vite, c’est le genre de truc que Jay Leno adore! Ou Antoine Joubert.

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