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Mazda CX-30 Turbo – Sortir de l’adolescence

Depuis quelques années, Mazda tente de sortir de sa phase vroum-vroum pour entrer dans la phase adulte de sa vie. Les versions Signature qui sont apparues un peu partout dans la gamme en sont de bons exemples. On note aussi un style et une conduite plus mature. Les modèles ont heureusement conservé tout le plaisir de conduire de la gamme. Le CX-30 qui se base largement sur la Mazda 3 se glisse entre le plus petit CX-3 et le plus grand CX-5. Une idée qui a connu du succès, car dès sa première année sur le marché l’an dernier le CX-30 est devenu le numéro 2 des ventes au Canada.

Monter en grade

Mazda tente avec les mêmes ingrédients d’élargir ses horizons. Ainsi si un CX-30 de base vise plus des modèles populaire comme le Subaru Crosstrek ou le Honda HR-V, le CX-30 turbo se dirige plus vers l’Audi Q3 ou le BMW X1. Voici pour l’idée de base. Maintenant, il faut savoir si les arguments sont là pour convaincre.

La mécanique fait le travail

Le moteur 2,5 litres turbo vous offre 250 chevaux si vous faites le plein au super ou 226 à l’essence ordinaire avec 310 chevaux. Pour environ 1 600 kg, c’est bon pour un 0-100 km/h en six secondes, ce qui n’est pas mauvais. Nous avons été moins impressionnés par le rendement. Avec plus de 1 200 km dans notre semaine d’essai incluant 90 % d’autoroute, nous avons à peine été capables de passer sous la barre des 10 litres aux 100 km. La concurrence est plutôt autour de 8 dans ce domaine. Nous ne remettons pas en cause la boîte automatique à six rapports qui offre des changements de rapports plus sportifs que dans le même moteur sans le turbo. Vous avez même un mode sport ( pas très utile) et des changements de vitesse avec palette au volant (que je n’ai pas utilisé). Non, le problème est sans doute dans le chiffre 6. Une boîte à huit rapports aiderait à diminuer la consommation. Mais, il s’agit du seul problème, car la puissance est excellente, les dépassements se font en criant lapin et cette puissance supplémentaire face au CX-30 régulier donne une dynamique dans la conduite qui est un véritable plus.

Toujours pas très grand à l’intérieur

Le format risque de poser des problèmes si vous êtes une famille à la recherche d’un véhicule. À moins que vos enfants soient âgés de moins de huit ans. L’espace est compté. Pour un conducteur assez costaud, il faudra reculer le siège suffisamment pour presque condamner la place derrière. L’assise du siège est aussi très courte, ce qui devient un irritant si vous roulez durant plusieurs heures. La qualité des matériaux n’est pas remise en cause et la finition est sans reproche. On ne peut toutefois pas dire la même chose du système d’infodivertissement qui est pour le moins déroutant. Les problèmes sont nombreux. Il y a d’abord la mollette qui est mal située et difficile à comprendre dans sa complète utilisation. J’ai par exemple tenté de mettre en mémoire des stations de radio de Montréal (le modèle arrivait de Québec). Après 15 minutes, j’ai abandonné. Il m’a fallu 10 autres minutes pour trouver le sous-menu pour changer les stations manuellement et pour chaque nouvelle opération, vous devez passer par deux ou trois sous-menus avant d’arriver à destination. Une tâche très compliquée lorsque vous devez conduire en même temps. Je me demande aussi pourquoi Mazda n’a pas d’écran tactile en 2021. Vous retrouvez dans ce modèle un arsenal d’aides à la conduite assez complet qui j’ai complètement désactivé dès ma prise en main, car je suis incapable d’entendre des bips-bips et des sonneries et autres quand je conduis.

Une tenue de route sérieuse

Sur la route, Le CX-30 offre une tenue de route supérieure à n’importe lequel modèle asiatique ou américain. En plus de la puissance améliorée avec le moteur turbo, Mazda offre un support de différentiel amélioré pour pouvoir recevoir plus de couple à l’arrière. La suspension a également été modifiée pour être légèrement plus rigide, et supporter le moteur turbo plus lourd. Le rouage intégral est aussi bien efficace. Vous avez une “assistance à la traction tout terrain” qui, lorsqu’elle est enclenchée, recalibre les systèmes de traction intégrale et d’antipatinage afin d’être optimisée pour une utilisation tout terrain et de contribuer à réduire le patinage des roues. Lorsqu’il est engagé, le CX-30 Turbo démarre avec un couple arrière maximal et un accouplement central verrouillé. Lorsqu’il commence à rouler, le système desserre immédiatement l’accouplement et surveille si les pneus commencent à patiner. S’il y a une différence de vitesse entre l’avant et l’arrière, le système s’ajuste.

Conclusion

Comment faut-il regarder ce CX-30 turbo. Avec un prix de base à 36 250 $, con prix est assez proche des modèles de base d’un Audi Q3 à environ 37,250 $, un peu moins qu’un BMW X1 qui commence à 40 000 $ et beaucoup moins qu’un Mercedes GLA à plus de 42 000 $. Mais même en version GT turbo, il faut voir le CX-30 comme le plus amusant des petits VUS domestiques. Pour vraiment aller jouer dans la cour des Allemands, Mazda devrait songer à une version Signature de ce CX-30 et là on se rapprocherait plus du but.

 

Forces

Qualité générale de construction

Maniabilité et qualité de conduite raffinée

 

Moteur puissant

Une boîte à huit vitesses serait la bienvenue

Consommation d’essence élevée

Réservoir de carburant trop petit

Système d’infodivertissement déroutant

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