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The Fast and the Furious : rapide et dangereux, l’original

Si des films comme Vanishing Point et Gone in 60 Seconds ont marqué leur époque, la série des films The Fast and the Furious (Rapides et dangereux) a fait de même pour le début du XXIe siècle. Au cours des 10 dernières années, pas moins de cinq longs métrages faisant l’apologie d’une mode qui a connu une montée en popularité fulgurante au cours de la même période, le « Tuning », ont été produits.

Si la qualité des films est inégale, c’est celui qui a lancé la série en 2001 qui a reçu la critique la plus favorable. Mettant en vedette Paul Walker et Vin Diesel ainsi qu’une kyrielle de jeunes acteurs talentueux, le scénario de The Fast and the Furious n’est pas sans intérêt, même si de prime abord les cinéphiles qui visionnent ce long métrage sont plus intéressés de voir des bolides à l’œuvre que de découvrir un scénario bien ficelé.

L’histoire

Brian O’Conner (Paul Walker) est un officier de la police de Los Angeles. Il reçoit l’ordre d’infiltrer le monde du « Tuning », spécialement de groupes qui s’adonnent à un sport aussi populaire qu’illégal : les courses de rues. À titre d’agent double, il doit se rapprocher de Dominic Toretto (Vin Diesel), le présumé chef d’une bande qui se livre à des détournements de camions lourds porteurs de marchandise électronique. Bien sûr, ladite marchandise est ensuite écoulée grâce à un réseau de contrebande.

En empruntant le nom de Brian Spilner, O’Conner gagne la confiance de celui qu’on appelle « Dom » et semble prendre un malin plaisir à jouer le rôle que ses supérieurs lui ont confié. Il s’amourache même de la sœur de Dominic Toretto, Mia. Ce film n’est pas à un cliché près…

Brian O’Conner conduit ce Ford F-150 SVT-Lightning 1999. Même s’il semble s’être fait pincer par cette Ford Crown Victoria 1992 sur cette séquence, il n’en est rien. On simule son arrestation afin de l’amener au centre de contrôle pour discuter de l’enquête qu’il mène. De cette façon, on évite les soupçons.

Les bolides

Tout amateur de voitures sport trouve son compte dans The Fast and the Furious. On retrouve plusieurs belles bagnoles dans le film et les nombreuses scènes de course ou de poursuite ont été réalisées et exécutées avec un souci du détail notable. Cependant, l’amateur de Tuning se régale d’autant plus, car la majorité des bolides mis en vedette ont été hautement modifiés, et ce, sans qu’aucune considération budgétaire ne ralentisse l’ardeur ou l’esprit créateur de ceux qui les ont personnalisées.

Les véhicules représentent la crème de la crème de ce que le monde du « Tuning » chérissait à l’époque.

Les effets spéciaux

En 2001, l’utilisation de l’imagerie par ordinateur n’était pas encore à la fine pointe. Lorsqu’on y a recours dans The Fast and the Furious, le spectateur a un petit sourire en coin. Heureusement, le réalisateur, Rob Cohen, n’en a pas fait un usage abusif et là n’était pas son intention. Ce dernier a priorisé le réalisme avant tout ce qui donne, dans la majorité des scènes, des résultats fort intéressants.

Ce camion pour le moins particulier a été mis au point pour le film par le directeur des séquences de cascades. Très facile à faire déraper en raison de son long empattement, il permet de capter la réaction des acteurs à bord de la voiture sans que ces derniers aient besoin d’être concentrés à conduire cette dernière. De plus, la garde au sol relativement faible de la remorque où repose la voiture donne vraiment l’impression aux spectateurs que les acteurs sont en contrôle de leurs bolides.


À la fin du film, un membre d’une bande rivale tente d’assassiner Jesse, un des membres du gang de Dominic Toretto. Il est intéressant de voir de quelle façon la séquence a été filmée. Voilà le type d’effets spéciaux où le spectateur n’y voit que du feu.

Scènes mémorables

The Fast and the Furious a rapidement fait parler de lui en raison de quelques-unes de ses scènes au traitement hautement spectaculaire. Qu’on se rappelle simplement les séquences où une des trois Honda Civic utilisées pour le détournement des camions passe sous le semi-remorque à pleine vitesse. Le spectateur en demeure bouche bée. Lors de ces opérations criminelles, un membre du gang doit également sauter de l’une des voitures pour atterrir sur le semi-remorque afin d’en prendre le contrôle. Encore là, l’utilisation de cascadeurs chevronnés ne rend que plus crédible le produit final à l’écran.

 

Au tout début du film, on assiste à tout un déploiement lorsque Brian O’Conner se présente à un rassemblement de passionnés en pleine nuit et met en jeu sa voiture lors d’une course qui le met aux prises avec quelques rivaux, dont Dominic Toretto. Pour la scène, on a lancé un appel à des amateurs et à des propriétaires de voitures modifiées afin que ces derniers participent à la scène comme figurants. Le résultat est probant.

Les producteurs ont d’ailleurs fait appel au même stratagème pour l’une des séquences finales du film où tout le monde se donne rendez-vous à l’évènement Race Wars, une compétition qui permet à tout le monde de se mesurer à plusieurs concurrents.

 

Cependant, la scène qui a fait le plus parler d’elle, c’est celle où Dominic Toretto, à bord d’une Dodge Charger 1970, se mesure à Brian O’Conner et à sa Toyota Supra 1995. À ce moment, il sait que O’Conner, à qui il avait donné toute sa confiance, est un agent double. La course s’avère fatale, non pas pour le personnage joué par Vin Diesel, mais bien pour la Dodge Charger qui fait une envolée spectaculaire et termine sa course de façon catastrophique. L’amateur de voitures anciennes n’a qu’une envie en visionnant la scène; pleurer toutes les larmes de son corps.

Pas moins de huit caméras ont été utilisées pour capter tous les détails de cette scène et le produit final est très réussi. Les observateurs remarqueront brièvement que le cascadeur au volant de la Dodge Charger porte un casque blanc, mais considérant l’embardée qu’on lui avait réservée, on le comprendrait à moins.

Voilà qui explique pourquoi la Dodge Charger s’envole littéralement lorsqu’elle percute le Freighliner FLD 120 1994.

Produits dérivés

Populaire, The Fast and the Furious? Suffisamment pour que neuf autres longs métrages prennent l’affiche, soit 2 Fast 2 Furious en 2003, The Fast and the Furious : Tokyo Drift en 2006, Fast & Furious en 2009, Fast Five en 2011, Fast and Furious 6 en 2013, Furious 7 en 2015 et The Fate of the Furious en 2017. Et ce n’est rien : deux autres volets sont prévus pour 2020 et 2021.

De plus, des jeux vidéos pour console PlayStation, Xbox, Wii U ainsi que sur PC ont vu le jour peu de temps après la sortie des premiers films, question de permettre aux amateurs de personnifier leurs favoris.

Conclusion

L’accueil face au film The Fast and the Furious a été mitigé. On lui a reproché, non sans raison, de faire la promotion de la vitesse et de louanger le monde interlope et le crime organisé.

Considérant le caractère influençable de plusieurs jeunes, on peut se questionner sur la pertinence de l’approche d’un tel film.

En même temps, Vanishing Point et Gone in 60 Seconds ne véhiculaient pas de meilleurs messages au début des années 70.

Autre temps, autres mœurs, dira-t-on.

Comme tous les films, c’est à prendre avec un grain de sel. Ça ne demeure qu’une forme de divertissement, après tout.

Allez l’expliquer aux enfants, toutefois.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : The Fast and the Furious

Version française : Rapides et dangereux

Année : 2001

Date de sortie : 22 juin 2001

Réalisateur : Rob Cohen

Durée : 106 minutes

Acteurs principaux : Paul Walker (Brian O’Conner), Vin Diesel (Dominic Toretto), Michelle Rodriguez (Letty) et Jordana Brewster (Mia Toretto)

Budget estimé : 38 000 000 $

Recettes : 144 512 310 $ en date du 28 octobre 2001

Voitures vedettes : Dodge Charger 1970, Mitsubishi Eclipse 1995, Toyota Supra Mk IV 1995, Honda Civic Coupé 1993

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